C’est cette semaine qu’ont lancé les Nations Unies, la Banque Mondiale et quatre banques régionales de développement un projet visant à récolter dix milliards de dollars pour l’éducation dans le monde. 4lobjectif est de combler le fossé qui ne cesse de croître en matière d’accès à l’éducation dans certains pays.
Endiguer une tendance
D’après une commission sur l’éducation fondée en 2015, 260 millions d’enfants ne vont pas à l’école, et dix millions d’entre eux seraient des réfugiés. Il est nécessaire d’augmenter l’investissement dans ce domaine, une initiative qui pousse l’ONU à chercher de nouveaux moyens. Il faut dire qu’au rythme où vont les choses, d’ici à peine onze ans, c’est la moitié des enfants dans le monde soit 400 millions qui ne pourront pas profiter d’une éducation normale, à en croire les pronostics de Gordon Brown, ancien premier ministre britannique, émissaire de l’ONU pour l’éducation des enfants dans le monde.
« Le plus grand fossé dans le monde actuellement est entre la moitié de notre avenir qui va être éduquée et l’autre moitié qui va être laissée au bord du chemin », a-t-il ainsi prévenu lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York il y a peu. Fournir une éducation primaire et secondaire à tous les enfants d’ici cette date est donc d’une importance capitale.
Du côté du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres estime que « nous sommes loin d’atteindre le niveau nécessaire de financement » pour soutenir l’éducation dans les pays les plus pauvres. « L’éducation devrait être la passion de tout gouvernement », a-t-il ajouté. La commission de l’éducation discute actuellement avec vingt pays donateurs afin qu’ils contribuent à la « Facilité internationale de financement pour l’éducation », une nouvelle initiative visant à fournir dès le début 20 millions de places à l’école.
Des efforts attendus
Très vraisemblablement, les premiers donateurs seront issus de l’Union Européenne, mais on compte également sur les États-Unis, la Chine, e Canada, la Corée du Sud, le Japon et les pays du Golfe. Les banques interaméricaines de développement, Africaine de développement, Asiatique de développement et Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) soutiennent de leur côté le projet. Les pays qui recevront ses aides devront en cotre partie consacrer davantage de moyens à l’éducation et engager des réformes pour l’éducation.