Après la mise en place du Règlement Européen sur la Protection des Données Personnelles, Facebook fait de nouveau face à une sévère réprimande, cette fois-ci anglo-saxonne.
La riposte anglaise contre le géant Facebook
Dans un rapport publié lundi 18 février 2019, les parlementaires britanniques ont pointé du doigt la liberté trop étendue que les réseaux sociaux prennent avec nos informations personnelles. Le terme de « gangster numérique » a même été évoqué sans détour par la commission sur le numérique, la culture, les médias et le Sport de la Chambre des Communes, en ce qui concerne le géant des réseaux, Facebook.
A l’origine du problème qui fait couler beaucoup d’encre du côté outre-Manche, les scandales à répétition qui ont entaché la réputation du réseau à 2 milliards d’utilisateurs. Le principal problème concerne la diffusion des fake news en politique.
Selon eux, les réseaux sociaux et notamment Facebook se cachent derrière le principe de neutralité du net pour échapper aux lois qui réprimandent directement les diffamations publiques. La firme de Mark Zuckerberg défend sa politique en imposant donc cette liberté de diffuser tout post sans distinction de source, de contenu ou de destinataire comme une évidence.
Elle avoue toutefois qu’elle n’est pas contre une mesure de réglementation significative, mais non restrictive. En d’autres termes, elle a effectué des changements pour que toute annonce politique soit archivée et consultable à tout moment durant 7 ans avec l’obligation de mentionner le financement. Autrement dit, elle conservera une trace des annonces politiques véhiculant une information non prouvée et contre l’éthique, mais elle ne les enlèvera pas du fil d’actualité ni les supprimera, les laissant visibles et lisibles par tous.
Les exigences des parlementaires
Les législateurs britanniques veulent imposer un code de déontologie contraignant aux réseaux sociaux, les obligeant par exemple à prendre des mesures plus efficaces contre les posts politiques problématiques. L’idée est de les réveiller ainsi que les faire jouer leur responsabilité en raison de leur capacité d’influencer de grandes communautés publiques.
En outre, l’annonce évoque la possible mise en place d’un régulateur international impartial qui serait capable d’infliger de lourdes amendes en cas d’abus et mieux protéger les sujets de Sa Majesté. Elle lève également sa voix pour influencer la communauté européenne et les inciter à se pencher davantage sur un texte qui va réguler les réseaux sociaux. D’ailleurs, Facebook est dans le collimateur des législateurs français depuis novembre 2018 avec l’adoption de 2 propositions de loi pour lutter contre la manipulation de l’information.
En attendant, Facebook affirme avoir déployé une équipe de 30 000 personnes dans la modération des mauvais contenus et d’avoir investis massivement dans de nouvelles technologies comme l’IA pour éviter ce genre d’abus.