Mardi 10 octobre aura lieu une nouvelle journée de grève. Plus d’une centaine de manifestations ou rassemblements sont prévus dans toute la France. Fait rare, tous les syndicats du service public appellent à soutenir le mouvement, ce qui promet une journée au ralenti pour tous les autres… Soyez prêts !
Tous les secteurs touchés
Le service public compte 5 millions d’agents, et il se pourrait bien qu’ils soient tous en grève demain ! Avant de paniquer à l’idée de ne trouver personne pour garder les enfants et de mettre 3 heures à rejoindre son travail, quels sont vraiment les risques pour demain ? Quelles mesures sont dénoncées par les grévistes ?
De la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 5 ans au gel des rémunérations en passant par la réinstauration du jour de carence, la journée de demain s’annonce compliquée. En plus du public, il se murmure que les syndicats du privé rejoindraient le mouvement, de quoi inquiéter. Comme souvent, l’enseignement sera particulièrement touché. De nombreux établissements, de la maternelle au lycée, ont déjà annoncé leur intention de rester fermés. Cependant, un service minimum prévu par la loi sera appliqué pour les plus jeunes dont l’accueil est maintenu. Ne comptez toutefois pas trop sur la cantine. Du côté des bibliothèques, des crèches ou encore des bureaux de poste, la majorité des portes restera fermée.
En plus de l’enseignement, le secteur médical sera aussi perturbé. Cela fait depuis 2009 que les médecins, aides-soignants et infirmiers n’ont pas réellement manifesté, un élan qui devrait s’achever demain à l’appel des syndicats et praticiens. À noter que cette mobilisation concerne aussi les cabinets privés et pharmaciens. Des opérations ont déjà été reportées.
Enfin, qui dit grève dit forcément perturbations dans les aéroports. On parle de 30 % des vols annulés. Bizarrement la SNCF n’a pas prévu de perturbations, reste à voir ce qu’il en sera demain.
Une grosse semaine sociale
Les dirigeants des différents syndicats ont rendez-vous aujourd’hui au siège de la CGT afin de réfléchir à une organisation unitaire contre la loi Travail. Pour l’Élysée, le maître mot est sérénité. Peu échaudé par les précédents mouvements, le gouvernement affirme rester attentif, mais ne s’inquiète pas plus que ça. Reste à savoir s’ils regretteront leur attitude demain !