Entre Donald Trump, Vladimir Poutine et les factions islamiques, le Président français a annoncé vouloir adopter une position politique plus engagée sur les relations diplomatiques, mais pour l’instant, la France est déléguée au second plan. Emmanuel Macron semble en effet, plus intéresser par les nouveaux marchés en émergence.
Une position délicate sur le plan européen
Lors de sa campagne électorale, le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué un programme politique international de droite conservateur. Il l’a démontré à maintes reprises sur les différents dossiers qu’il a géré depuis son élection : le Kurdistan irakien, la Syrie ou encore la Catalogne. Il veut maintenir la stabilité et refuse un changement de l’ordre déjà établi tout en plaidant le dialogue. La prise de position reste néanmoins claire, puisque le président en titre souhaite affirmer avant tout le poids politique de l’Europe.
Dès août 2018, Macron avait déjà perdu de sa superbe sur le plan international car finalement le miracle et le changement attendu du côté français par les officiels étrangers ne semblent pas avoir opéré. Occupé par les réformes internes, Macron semble ne plus faire l’unanimité. En effet, début mars le chancelier autrichien Sebastian Kurz a critiqué les propositions d’Emmanuel Macron sur l’avenir de l’UE alors que celui-ci venait de recevoir la réponse négative de Vienne.
Une relation renouvelée avec le continent africain
Alors que la moitié de la planète s’intéresse au marché asiatique qui explose, Macron se tourne lui vers l’Afrique. Au terme de ce 1er trimestre 2019 effectivement, le président français tente de séduire l’Afrique et plus particulièrement l’Afrique anglophone (Est) qui émerge doucement, mais sûrement avec de bons résultats sur le plan commercial. L’hebdomadaire britannique The Economist avait d’ailleurs consacré sa couverture du 8 mars dernier à ce « nouveau partage de l’Afrique ». La France compte désormais parmi les principaux exportateurs vers le continent noir avec l’Indonésie, la Russie, la Turquie, les États-Unis, l’Inde et surtout la Chine.
Le bon économique de l’Afrique anglophone est indéniable et avec une stabilité politique équilibrée, l’avenir s’annonce sans nuages pour des pays comme le Kenya ou l’Éthiopie. Le président français souhaite profiter de cet éveil du continent africain pour investir. Il a d’ailleurs réussi à décrocher plus de 2 milliards d’euros de contrats avec Nairobi.