Parcoursup : les concours d’écoles de commerce en pleine refonte

Les écoles de commerces postbac ont du demander, jusqu’au 22 juin 2018, une dérogation de un an pour accéder à la plateforme nationale. De quoi se donner le temps de refondre leurs concours et de revoir leur stratégie et calendrier.

Il y a quelques jours, les écoles de commerce ont reçu la fiche du ministère précisant le calendrier et la procédure de demande de dérogation pour l’entrée dans Parcoursup. Celle-ci provient de la loi ORE, applicable au 1er janvier 2019. Les écoles ont jusqu’au 22 juin pour adresser leur demande au ministère, qui s’engage à leur répondre au plus tard le 7 juillet. Selon des sources, aucun des dossiers déjà envoyés n’a été traité…

Atout+3 sur parcoursup dès 2019

La banque d’épreuve plaide depuis déjà deux mois pour obtenir cette dérogation. « Voyant la notoriété qu’apporte Parcoursup, et pour éviter de laisser la place à des formations de moindre qualité, nos écoles ont décidé de l’intégrer dès cette année » explique Didier Wehrli, délégué général du concours commun. Une décision qui ne fait pas l’unanimité parmi les neuf membres du concours commun (EM Normandie, Télécome École de Management, Audencia Business School, La Rochelle Business School, Groupe ESC Clermont, Grenoble Écle de Management, Burgundy School of Business, EM Strasbourg et ICN Business School).

Toutes ces écoles devront avoir revu leurs modalités de concours et réécrit leur règlement pédagogique d’ici au 15 septembre, afin qu’il puisse être validé par la DGESIP (Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle).

Des incertitudes qui persistent

Néanmoins, la plupart des écoles restent sceptiques quand à l’intégration de Parcoursup. Comment organiser des rentrées décalées ou des concours multisessions ? Comment demander un chèque d’acompte aux admissibles afin de leur réserver des places pour se lancer en 2019 ? Tant d’interrogations auxquelles Pascal Vidal (directeur des programmes de Kedge) est confronté.

Autre sujet d’inquiétude : le traitement réservé aux étudiants internationaux, que la CGE (Conférence des Grandes Écoles) a demandé à voir sortir du portail. « Pour le moment, le ministère nous dit que tout le monde doit passer par Parcoursup, mais on voit mal comment va faire un étudiant chinois sur une plateforme tout en français. » relève Denis Lescop, directeur du bachelor de Montpellier Business School. Un persona important sur le marché hyperconcurrentiel des bachelors.

Cette question se pose aussi pour les étudiants français, qui passent le bac dans un lycée à l’étranger. Ces derniers candidatent aussi dans des écoles internationales, qui recrutent plus tôt dans l’année.

Toutes ces incertitudes partagées par Link, Pass et Acces ont conduit ces dernières à s’organiser pendant un an avant de demander une dérogation.

S’adapter aux dates de Parcoursup

Avec ou sans la dérogation, les écoles doivent commencer à repenser l’organisation et le calendrier de leurs concours dans le cadre imparti par Parcoursup. « Avant, nous commencions à recruter en janvier avec une base de prospects, et maintenant on récupère toutes les candidatures le 4 avril. » résume Laurent Espine. Avec la charte de Parcoursup, il est désormais impossible d’informer les candidats d’ici le 22 mai de l’état de leur candidature, ce qui signifie la fin de l’étape d’admissibilité.

Sésame réfléchit à la manière de mieux digitaliser les outils digitaux. Laurent Espine, le directeur du réseau Idrac, rejoint cette idée : « On peut imaginer une semaine pour passer les épreuves écrites à distance, puis une convocation à des entretiens oraux. »

Sésame attend 2020 ?

Avant d’éventuellement intégrer la plateforme, Sésame entend mener à bien son adaptation à Parcoursup et sa réorganisation en deux offres distinctes : Sésame 4 (BBA) et Sésame (masters) : un concours commun, avec des coefficients différents.

Team, en cours de refonte, devrait également connaître un changement de périmètre si une partie seulement de ses membres adhère à Parcoursup en 2019 ; « Un ou deux membres pourraient nous rejoindre », indique Laurent Espine.

Link, st dans une situation plus compliquée ; promis à l’explosion, ses membres décideront-ils de partir ensemble u séparément en 2019 ? À suivre d’ici les prochaines semaines.

Laure Vidal

Journaliste Web Plutôt portée sur le #lifestyle et les #voyages mais je suis d'autres domaines ponctuellement

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