Ces marques qui cachent les nanoparticules de leurs produits

Quel est le point commun entre M&M’s, Ducros ou encore Sanex ? A priori, pas grand-chose, et pourtant, marques alimentaires ou de soins, elles cachent toutes que leurs produits contiennent des nanoparticules. Si l’on ne connait pas encore les risques encourus suite à l’absorption de ces matières, le danger existe bel et bien.

Des grandes marques épinglées

Hier, l’UFC – Que choisir a annoncé porter plainte contre neuf fabricants qui utilisent dans leurs produits des nanoparticules, et ce sans en informer le consommateur par une note sur l’étiquette. Pour l’association de défense des acheteurs, le consommateur ne sait pas ce qu’il mange ou utilise, alors même que des risques existent. Même encore méconnues, les nanoparticules inquiètent. En effet, leur taille microscopique leur permet de rentrer dans l’organisme et d’voir un comportement imprévisible que les scientifiques n’ont pas encore pleinement défini.

Si l’UFC-Que Choisir passe à l’offensive, c’est parce que les fabricants ont l’obligation légale d’apposer la mention « nano » sur leurs étiquettes. Ce qu’ils ne font pas tous.

Les nanoparticules sont partout, principalement utilisées dans un but esthétique. Ainsi, elles servent à rendre les crèmes solaires transparentes, ou les bonbons plus brillants.

L’UFC -Que Choisir a fait un test sur 16 produits, et tous contiennent des nanoparticules. Il peut s’agir de dioxyde de titane, d’oxyde de fer, de silicium… Seules trois étiquettes indiquaient leur présence, et l’UFC n’hésite pas à épingler ceux qui ne respectent pas la réglementation : M&M’s Peanuts, déodorant Sanex Natur 48h, dentifrice Aquafresh triple protection + blancheur, soupe poule au pot déshydratée Casino, épices Ducros Mélange malin italien, Cappuccino instantané Maxwell House, crème solaire Lavera 100 % minérale SPF 30, stick à lèvres nourrissant Avène Cold cream et gloss effet 3D – 33 brun poetic Bourjois. Concernant les 6 derniers produits de cette liste, les additifs sont intégralement sous forme nanométrique. À noter aussi que la crème solaire Lavera est une marque bio, qui interroge encore plus profondément sur le sujet, puisque ce type d’ingrédients n’est pas supposé figurer dans ces produits très contrôlés.

Le gouvernement attendu sur la question

L’association Agir pour l’environnement et le magazine 60 millions de consommateurs se sont également intéressés à la question, et si le constat est le même (les nanoparticules sont rarement indiquées), rien ne semble vraiment changer.

Pourtant, le gouvernement avait annoncé fin août 2017 un renforcement des contrôles, et demandé à l’Agence de sécurité de l’alimentation (Anses) de « finaliser à court terme » ses évaluations de dioxyde de titane. L’association demande à présent au ministère de l’Économie de « publier la liste des produits alimentaires et cosmétiques silencieux sur la présence de nanoparticules », et « de poursuivre effectivement les fabricants en infraction avec la réglementation ».

 

Laure Vidal

Journaliste Web Plutôt portée sur le #lifestyle et les #voyages mais je suis d'autres domaines ponctuellement

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